L’Ile-Rousse
SPELUNCATU
« Fifi » Princivalle a fêté son 100e anniversaire
PIERRE RIDOLFI
Corse-Matin du vendredi 22 janvier 2021
Josephine Princivalle, entourée par la première adjointe Bernadette Gaubert (à gauche), sa fille Madeleine, et le maire de Speluncatu Jean-François Poli. PIERRE RIDOLFI
Le 20 janvier 1921, la petite Joséphine était le premier enfant d’André et Madeleine Colombani. Un siècle plus tard, ce mercredi 20 janvier, Fifi, entourée d’une partie de sa famille, a fêté son 100e anniversaire. Jean-François Poli, le maire de Speluncatu, chargé d’une belle gerbe de fleurs et de cadeaux, est venu lui adresser tous ses vœux. C’est avec sa générosité coutumière qu’elle a accueilli l’édile. Cette sympathique réunion, dans le respect des normes sanitaires en vigueur, a permis de se remémorer quelques chapitres importants de la vie de la centenaire.
Sœur aînée de Nonce et de Mattea, elle s’est mariée à Joseph Princivalle en 1939. « On s’entendait bien, nous raconte Fifi. On avait chacun nos occupations. Moi, ma cuisine et ma boutique, lui son bus et son taxi ! » La centenaire a tenu, au début de sa vie active, l’une des épiceries-quincailleries du village. Puis, après l’achat avec son mari de l’ancien Palais du Cardinal Savelli en 1953, ils ont déplacé sa boutique dans ce qui deviendra plus tard l’hôtel A Spelunca.
Trois ans plus tard, Joseph a également occupé les fonctions de maire de la commune jusqu’en 1959. L’ancienne hôtelière nous explique que les premiers clients de l’établissement sont arrivés au village grâce à son frère Nonce, qui travaillait comme ingénieur pour le ministère de la Marine à Paris.
De cette union sont nés deux enfants : François et Madeleine. La maladie a malheureusement emporté son fils en octobre 2011. Il lui a laissé trois petits-enfants, Olivier, Sophie et Jean-François qui lui ont donné à leur tour six arrière-petits-enfants, Manon, Ange, Louis, Lucien, Jean-Antoine et Agathe.
Veuve depuis 1998, elle jouit d’une retraite bien méritée, aujourd’hui dans la maison de sa fille Madeleine sur les hauteurs du village où elle a vu le jour. Fifi, c’est aussi la mémoire du village. Avant la crise sanitaire, elle adorait accueillir ses amies sur la terrasse de son établissement où elles discutaient pendant des heures, tenu à l’heure actuelle par son petit-fils Jean-François. Un gâteau réalisé par un pâtissier installé sur la commune et une coupe de champagne sont venus clôturer cette réunion.